Les piqures de moustiques provoquent des réactions cutanées généralement bénignes mais désagréables . Dans certaines régions du monde, des mesures de protection sont utiles pour réduire le risque de maladies invalidantes ou graves comme le paludisme, la dengue, le chikungunya, la fièvre jaune ou l’infection par le virus Zika . Vêtements et moustiquaires

● Pour diminuer le risque de piqûres de moustiques, les premières mesures à prendre sont le port de vêtements couvrants et de chaussures fermées et, dans les habitations, l’installation de moustiquaires au-dessus des lits et aux ouvertures des pièces .

● Imprégner les vêtements et les moustiquaires de certains insecticides améliore la protection . Des sub stances appelées pyréthrinoïdes (par exemple la perméthrine) sont à la fois répulsives (elles éloignent les moustiques) et insecticides . En contact avec la peau, elles provoquent peu d’effets indésirables .

● Les moustiques se développent en eau douce . Pour réduire le nombre de moustiques, il est recommandé d’éliminer, si possible, les eaux stagnantes près des habitations (dans les pots de fleurs, les gouttières et les divers récipients où l’eau stagne) et de couvrir les piscines . Des méthodes à éviter

● Pour éliminer les moustiques, ne pas compter sur les dispositifs à ultra sons ni sur la climatisation : ils sont inefficaces . Ne pas compter non plus sur la prise tous les jours de vitamine B1, ni sur l’ail, les huiles essentielles (la citronnelle, par exemple), les bracelets ou colliers imprégnés d’insecticides dont l’efficacité est faible ou nulle .

● Écarter l’utilisation de serpentins fumigènes à l’intérieur des habitations qui diffusent des sub stances connues pour être dangereuses (lindane ou DDT) . Choisir un répulsif

● Quand il s’agit de diminuer un risque d’infection grave (paludisme, dengue ou autre), mieux vaut utiliser un produit répulsif efficace tel que le DEET (encore appelé diéthylméthylbenzamide ou diéthyltoluamide) . Il s’applique sur la peau découverte à la concentration de 50 % chez les adultes et de 30 % chez les enfants (à partir de l’âge de 2 mois), et protège pendant 3 heures à 7 heures . Mais il provoque parfois des irritations oculaires ou cutanées, et des troubles neuro logiques et cardiaques surtout en cas d’applications sur une surface de peau étendue . Le DEET réduit la durée de protection des crèmes solaires .

● L’icaridine dosée de 20 % à 25 % a une efficacité et des effets indésirables similaires à ceux du DEET à 50 % . Par rapport au DEET, l’icaridine présente des avantages pratiques : elle n’a pas d’odeur, elle n’est pas huileuse sur la peau, elle ne détériore pas les vêtements en tissu synthétique, ni les plastiques (lunettes, montres) ni le cuir .

● L’IR35/35 est un répulsif moins souvent efficace, mais moins irritant que le DEET ou l’icaridine . Lorsqu’on ne craint pas la transmission de maladies par les moustiques et qu’on veut juste éviter le désagrément des piqûres, il est préférable d’utiliser l’IR35/35 ou le DEET à faible concentration (par exemple 20 %) .

● Il est préférable de protéger les femmes enceintes, les enfants et les nourrissons par des vêtements couvrants et une moustiquaire, et de limiter l’utilisation de répulsif . Quand un répulsif est nécessaire, des applications peu étendues et peu fréquentes sont à privilégier . Chez les femmes enceintes, il est conseillé d’éviter les répulsifs pendant le 1 er trimestre de grossesse . Le DEET à 20 % semble dénué de risque particulier à partir du 2 e trimestre de grossesse lors d’applications peu étendues et peu fréquentes .

● Quel que soit le répulsif utilisé, il doit être appliqué uniquement sur la peau découverte, en évitant le tour des yeux, des narines, de la bouche et les plaies . En cas d’utilisation d’un vaporisateur, pulvériser le répulsif dans les mains pour l’étaler ensuite sur le visage . Après utilisation, se laver les mains à l’eau et au savon . Quand une crème solaire est nécessaire, l’appliquer en premier, puis appliquer le répulsif . © Prescrire – novembre 2021 Sources • “Piqûres de moustiques ou de tiques : prévention 

Mis à jour le 25 Janv. 2022