BRONCHIOLITE CHEZ LE NOURRISSON:PAS DE PANIQUE

La  bronchiolite évolue le plus souvent spontanément vers la guérison . Il est important que l’enfant soit surveillé de près par son entourage afin de détecter une éventuelle aggravation . Un traitement simple, réalisable à domicile, aide à le soulager . Inquiétante, mais le plus souvent bénigne

● La bronchiolite est le plus souvent due au virus res­ piratoire syncytial (alias VRS) . Elle touche surtout les enfants âgés de moins de 2 ans .

● La maladie se traduit par un nez qui coule, une toux sèche et tenace, et une respiration difficile et sifflante . L’enfant a parfois du mal à s’alimenter . La fièvre est en général modérée, parfois absente . C’est l’observation de l’enfant et l’auscultation au stéthoscope qui permettent le diagnostic .

● L’infection est le plus souvent sans gravité, et évolue vers la guérison en 8 à 15 jours environ (la toux dure parfois plus longtemps) . Dans 1 ou 2 cas sur 100, la bronchiolite est grave : l’enfant a du mal à respirer et manque d’o xygène . Ces cas graves touchent surtout les prématurés ou les nourrissons âgés de moins de 3 mois, de faible poids à la naissance, porteurs d’une maladie chronique pulmonaire ou cardiaque, ou d’un déficit immunitaire . Le rôle essentiel de l’entourage

● On conseille de maintenir un air ambiant ni trop chaud, ni trop sec, sans fumée de tabac, de désencombrer le nez, de bien faire boire l’enfant et de lui proposer souvent de petits repas . Le paracétamol est utile en cas de fièvre .

● L’entourage doit surveiller attentivement l’enfant, pour détecter les signes d’une éventuelle aggravation : grande fatigue, respiration trop rapide, teint moins rose, refus de s’alimenter, “malaises” ou troubles du comportement, etc . Ces signes imposent une nouvelle consultation mé­ dicale, permettant de savoir si l’hospitalisation de l’enfant est nécessaire pour permettre un traitement adapté au cas par cas (perfusion, aide ventilatoire, etc .) .

● La bronchiolite est très contagieuse . Les mesures de prévention sont celles des infections respiratoires des nourrissons, notamment : lavage systématique des mains des personnes en contact avec l’enfant, éviter les lieux fréquentés et confinés, rester à distance des personnes “enrhumées” . Pas de médicament en général, ni de kinésithérapie respiratoire systématiquement

● On ne connaît pas de médicament utile contre le VRS, ni de vaccin . Les anti biotiques n’ont pas d’efficacité (sauf dans quelques cas de surinfection bactérienne) . Des médicaments sont sans efficacité démontrée dans la bronchiolite et certains exposent à des effets indésirables parfois graves : les anti histaminiques, les vaso­ constricteurs, les anti tussifs, les dérivés de la cortisone, les broncho dilatateurs, les terpènes (comme le camphre, le menthol, l’eucalyptol) contenus dans certaines huiles essentielles .

● Chez les nourrissons qui ne sont pas hospitalisés, il n’est pas démontré que la kinésithéra pie respiratoire prévienne les aggravations de la bronchiolite ni qu’elle accélère la guérison . Elle semble soulager transitoirement l’encombrement des bronches . Elle provoque parfois des vomissements, des troubles respiratoires, et très rarement une fracture de côte . © 

Mis à jour le 26 Janv. 2022