Donner de la vitamine D dès la naissance diminue le risque de rachitisme . Prendre en compte tous les apports de vitamine D pour adapter la dose .

● Le rachitisme est une maladie des os en croissance . Il provoque surtout des déformations osseuses et un retard de croissance . Les enfants qui n’ont pas reçu suffisamment de calcium et de vitamine D dans leur alimentation en sont atteints .

● Le calcium est apporté par les aliments : le lait principalement . Mais peu d’aliments contiennent de la vitamine D : elle est surtout présente dans le jaune d’oeuf, les poissons gras et les huiles de foie de poisson . La vitamine D est produite par la peau sous l’effet des rayons du soleil . La quantité de vitamine D produite est très variable selon la peau (plus ou moins foncée), selon la région (plus ou moins ensoleillée), la durée d’exposition au soleil et selon la saison . En France, l’ensoleillement ou l’exposition aux rayons du soleil sont souvent insuffisants pour produire les quantités de vitamine D nécessaires aux jeunes enfants . Apports en vitamine D : laits enrichis et médicaments

● Un supplément de vitamine D peut être apporté par des laits infantiles 1 er âge et 2 e âge, et par des médicaments .

● Chez les enfants nourris exclusivement au sein, donc sans lait infantile, il est recommandé de donner 400 unités par jour de vitamine D (600 unités si l’enfant a la peau foncée), sous forme de gouttes à boire, jusqu’à l’âge de 1 an .

● Chez les enfants nourris au lait infantile, le plus souvent déjà enrichi en vitamine D, il est recommandé de donner 200 unités par jour, sous forme de gouttes, jusqu’à l’âge de 6 mois . Ensuite, de 6 mois à 1 an, la plupart des laits infantiles apportent 500 unités de vitamine D par jour, ce qui suffit : un médicament est alors inutile .

● Chez les enfants qui ont une peau très foncée ou qui sont très peu exposés au soleil, il est justifié de donner de la vitamine D entre les âges d’1 an et 5 ans si l’enfant ne prend plus de lait enrichi en vitamine D, puis à nouveau entre l’âge de 10 ans et la fin de la puberté . La dose à administrer est alors de 600 unités par jour ou de 80 000 à 100 000 unités tous les trois mois . Éviter les apports de vitamine D excessifs ou par à-coups

● Une dose excessive de vitamine D se manifeste notamment par des troubles digestifs, des urines abondantes, des sueurs, de la soif . Elle peut provoquer des complications, en particulier des reins . Pour éviter ces risques, il importe de prendre en compte tous les apports en vitamine D de l’enfant, notamment lait et médicaments . De nombreux compléments alimentaires contiennent de la vitamine D, leur utilisation est moins sûre que celle d’un médicament .

● Avant l’âge de 1 an, donner à l’enfant une petite dose tous les jours vaut mieux qu’une dose importante tous les mois ou tous les 3 mois .

● Chez les nourrissons, il est prudent de verser le médicament à boire dans une cuillère ou une tétine avant de le donner à l’enfant . En pratique

● Un supplément de vitamine D est justifié chez tous les nourrissons âgés de moins de 1 an en adaptant la dose selon les autres apports .

● Chez les enfants à peau très foncée ou très peu exposés au soleil, il est préférable de poursuivre la supplémentation jusqu’à l’âge de 5 ans, puis de la reprendre entre l’âge de 10 ans et la fin de la puberté . ©Prescrire – décembre 2020 Sources • “Rachitisme : prévention” Premiers Choix Prescrire, actualisation novembre 2020 . Toutes les fiches Infos-Patients Prescrire dans 

Mis à jour le 26 Janv. 2022