Vous avez des injections d’héparine Quelques précautions sont nécessaires pour surveiller le traitement . Il est parfois possible de faire les injections soi-même .

● Les héparines sous-cutanées sont des médicaments anticoagulants à injecter entre la peau et le muscle . Elles sont utilisées pour traiter et prévenir la formation de caillots de sang dans les vaisseaux (thromboses, phlébites, embolies pulmonaires) . Ce sont : l’héparine calcique, la daltéparine, l’énoxaparine, la nadroparine, la tinzaparine . Des prises de sang régulières

● Les héparines peuvent provoquer des saignements ou des hémorragies graves . Le risque augmente avec la prise de certains autres médicaments, notamment les anticoagulants à prendre par la bouche, les antiagrégants tels que l’aspirine, les anti-inflammatoires tels que l’ibuprofène . Il est conseillé de demander l’avis d’un professionnel de santé avant de prendre tout autre médicament .

● Les héparines peuvent provoquer une diminution du nombre des plaquettes sanguines, c’est pourquoi il faut surveiller leur nombre par une prise de sang avant de débuter le traitement, puis régulièrement jusqu’à la fin du traitement . Contacter un soignant

● Comme lors de tout traitement anticoagulant, Il est important de contacter immédiatement le médecin traitant ou un service d’urgence : –en cas de saignement sans raison ou ne s’arrêtant pas spontanément, même peu abondant, que ce soit au niveau des gencives, du nez, d’un œil, dans les urines, dans les selles (noires et poisseuses comme du goudron), dans des vomissements, ou l’apparition d’hématomes . Lors d’un traitement anticoagulant, il est habituel que les règles soient un peu plus abondantes que d’habitude, mais un saignement beaucoup plus abondant est à signaler sans tarder ; –après une blessure, quand le saignement ne s’arrête pas malgré un pansement compressif ; –quand des signes inhabituels font craindre un saignement interne non visible : essoufflement, pâleur, fatigue, mal de tête, malaise inexpliqué ; –en cas de choc violent pouvant provoquer un saignement interne (notamment au niveau de la tête ou dans le ventre) .

● Signaler aussi la survenue d’une atteinte de la zone d’injection (rougeur persistante, épaississement, douleur) . Faire l’injection soi-même

● Les héparines sont présentées dans des seringues prêtes à l’emploi . Pour les personnes qui le désirent, il est souvent possible de faire soi-même l’injection souscutanée après explications et démonstration par un soignant .

● Avant l’injection, se laver les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydroalcoolique . Le port de gants ainsi que la désinfection de la zone d’injection ne sont pas nécessaires .

● Choisir la zone d’injection . L’injection se fait de préférence dans le ventre à plus de 5 cm du nombril et en changeant de zone à chaque injection . Pour limiter le risque de douleur, il est conseillé d’appliquer un glaçon sur la zone pendant 2 à 3 minutes avant l’injection .

● La technique d’injection suivante vise à limiter la survenue de douleur et d’hématome : ne pas enlever l’air qui est dans la seringue, pincer la peau avec 2 doigts pour faire un large pli cutané, piquer perpendiculairement à la peau et injecter l’héparine pendant au moins 30 secondes . Appuyer avec un doigt sur la zone d’injection pendant environ une minute après le retrait de l’aiguille, sans masser .

● Après l’injection, jeter la seringue dans une “boîte à aiguilles” à demander à la pharmacie . ©Prescrire – octobre 2020 

Mis à jour le 26 Mars. 2022